Derrière le Sourire des Futurs Papas : Les Angoisses Inavouées de la Grossesse
Autrefois, la grossesse et l'accouchement étaient considérés comme des expériences exclusivement féminines, où les femmes se soutenaient entre elles dans ce parcours intime.

Autrefois, la grossesse et l'accouchement étaient considérés comme des expériences exclusivement féminines, où les femmes se soutenaient entre elles dans ce parcours intime. Les hommes étaient généralement tenus à l'écart, leur rôle se limitant souvent à celui de soutien logistique ou d'observateur éloigné.
Aujourd'hui, les mentalités ont évolué et les futurs papas s'impliquent de plus en plus dans la grossesse, souhaitant participer activement à chaque étape. Ils assistent aux échographies, accompagnent leur partenaire aux rendez-vous médicaux, et participent même aux cours de préparation à l'accouchement !
Mais avec l'implication croissante des hommes dans la grossesse, de nouvelles angoisses font leur apparition chez les futurs papas, les exposant à leurs propres peurs et incertitudes.
La couvade des futurs papas
Parmi les phénomènes qui témoignent de ce bouleversement, on trouve la "couvade" : une réaction psychosomatique où l'homme, par sympathie ou par anxiété, ressent des symptômes similaires à ceux de la femme enceinte, tels que des nausées, des maux de dos ou des envies alimentaires. Cette "grossesse par procuration" révèle à quel point certains hommes sont investis émotionnellement, mais elle peut également devenir source d'inquiétude.
Mon mari m’a accompagnée pour ma première échographie. Quel souvenir ! Mon pauvre petit bonhomme, tout perdu devant cet écran, n’y voyait goutte. Jusqu’au moment où il a demandé : “C’est quoi le truc qui clignote ?”, et qu’il s’est entendu dire que c’était le cœur de son bébé. Heureusement qu’à ce moment-là, la fenêtre était fermée sinon, à force de reculer, il serait tombé du premier étage. Ce soir-là, il m’a emmenée faire des courses pour fêter ça. J’ai cru halluciner ! Il a choisi uniquement des aliments à faire frire ou bien gras, dans une sauce dégoulinante... Quand je lui ai demandé s’il n’avait pas l’impression que ça allait être un peu lourd, il m’a répondu: “Ben quoi, j’attends un bébé, moi !” Au quotidien, inquiet de la place que ce bébé prendrait dans notre vie, il a eu tous les symptômes de grossesse. Il faisait vraiment une couvade. Au premier trimestre, il souffrait régulièrement de maux de ventre et avait même l’impression d’être lourd. Il était toujours fatigué et a eu des nausées à gogo. Celles-ci pointaient leur nez le plus souvent quand il avait l’impression que je lui parlais trop de ce bébé et pas assez de lui. (Témoignage issu de parole de maman)
Ce qu’il se cache derrière les peurs des futurs papas
Les peurs des futurs pères se concentrent souvent autour du bien-être de leur bébé et de leur partenaire. La crainte qu'un problème puisse survenir pendant la grossesse ou l'accouchement les préoccupe, tout comme la peur de voir leur conjointe souffrir ou faire face à des complications.
“Fabien, 34 ans, avoue n'avoir baissé la garde qu'après la seconde échographie, aux alentours du cinquième mois de grossesse de son épouse. "L'éventualité d'une fausse couche est venue rapidement hanter mes nuits. J'avais aussi peur que le bébé présente une anomalie quelconque. Pourtant, je suis quelqu'un d'assez confiant", explique le jeune père. Le tensiomètre s'affole de nouveau en fin de grossesse, à "deux ou trois semaines de l'accouchement". Son épouse fait plusieurs "faux départs", elle souffre de contractions à intervalles réguliers, mais rien ne se passe. Face à la douleur de sa femme, Fabien se garde bien de s'épancher sur son ressenti : "Étant médecin, mon épouse m'avait appris à faire un toucher vaginal pour évaluer l'ouverture du col ! C'était très stressant, je ne le disais pas – il fallait que je montre que j'étais présent – mais je craignais que quelque chose arrive pendant l'accouchement ; un cas de figure où il faut choisir entre la maman et le bébé, une césarienne en urgence..." (Témoignage issu de Madame Figaro)
Les futurs papas peuvent aussi ressentir des angoisses à l'idée de trouver leur place après l'arrivée du bébé, craignant de se sentir moins utiles ou de ne pas savoir comment s'impliquer pleinement. Cette incertitude quant à leur rôle peut créer une appréhension sur la manière dont ils parviendront à soutenir la mère tout en développant leur propre lien avec l'enfant.
“À l'aube de la parentalité, tout peut parfois être remis en cause et les questions existentielles fusent. Bruno a 35 ans, et s'apprête à être père pour la seconde fois : "Je me demande si je vais être capable de l'aider, il ou elle, à suivre le bon chemin (s'il y en a un d'ailleurs, rires), à être une personne construite et à être libre. Est-ce que je vais réussir à l'accompagner, à le ou la conseiller, à le ou la rendre confiant(e), à le ou la protéger." (Témoignage issu de Madame Figaro)
“Avant d'endosser son nouveau rôle, Adrien, 35 ans et père de deux enfants, s'est livré à une introspection en bonne et due forme : "Tout te mène à une analyse de ton passé et de ce que tu es aujourd'hui, pour le maîtriser et le transmettre de manière utile à l'enfant. Alors, je me demandais : "est-ce-que je vais pouvoir le rendre heureux comme moi, je l'ai été ?", ensuite "qu'est-ce qui fait que moi, j'ai été heureux dans ma propre enfance ? Est-ce que je vais donner assez à mon enfant, et est-ce que je vais bien lui donner ?". (Témoignage issu de Madame Figaro)
Comment gérer l’angoisse de devenir papa ?
Ces inquiétudes sont bien réelles, mais beaucoup d'hommes n'osent pas en parler, de peur d'être jugés ou de paraître faibles. Ils peuvent ainsi se sentir isolés dans leurs angoisses, pensant qu'ils doivent rester forts pour soutenir leur partenaire, tout en réprimant leurs propres émotions.
Il est crucial que les futurs papas osent communiquer leurs émotions et leurs préoccupations. En partageant leurs craintes avec leur partenaire, ils ouvrent la voie à une compréhension mutuelle qui peut renforcer le lien entre eux. Souvent, les angoisses des deux parents sont interconnectées, et en se soutenant mutuellement, ils peuvent traverser cette période difficile avec plus de sérénité.
En se sentant compris et écoutés, les futurs papas peuvent mieux gérer leurs propres émotions et trouver un équilibre au sein de leur nouvelle dynamique familiale.
Chercher de l'aide, que ce soit par le biais de groupes de soutien, de professionnels de santé ou de discussions ouvertes avec des amis, peut également être bénéfique. Les hommes ne doivent pas hésiter à exprimer leurs ressentis, car cela peut non seulement les aider à surmonter leurs propres défis, mais aussi permettre à leur partenaire de se sentir moins seule dans ses propres luttes.
Futurs papas être accompagné c’est possible !
Futurs papas, il n’y a aucune honte à être angoissé face à la grossesse / naissance de votre enfant, bien au contraire ! Alors, qu’attendez-vous pour vous exprimer !
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