Deuil périnatal : «Comment serait ma vie s’il était avec moi ?»

Avec le temps, le deuil périnatal a quitté la sphère du tabou pour exploser au grand jour, permettant aux parents qui le souhaitent, de communiquer sur ce traumatisme de vie. Véritable avancée comparée à l’époque de nos grands-parents, nous pouvons aujourd’hui souffrir au grand jour et revendiquer l’existence et l’importance de cet enfant que nous avons perdu. Toutefois, encore aujourd’hui, ce temps d’échanges est parfois peu compris, difficile à accepter et surtout, il a une durée limitée dans le temps.

 

Des liens d’attachement précoces qui expliquent la souffrance parentale du deuil périnatal

Nul n’a besoin d’attendre la naissance de son enfant pour créer du lien. Bien souvent, les parents commencent à parler à leur bébé dès le test de grossesse, alors qu’il ne s’agit que d’un amas de cellules ! Situation risible ? Bien au contraire ! Car derrière chaque conception, se trouve un projet de famille, des rêves d’enfant, de jeux et de rire… Et l’espoir de voir son souhait de bonheur exaucé.

Des caresses sur ce ventre parfois encore invisible, des séances musicales, des sollicitations pour sentir des cabrioles, de longues conversations empreintes d’amour pour démontrer à cet enfant qu’il est plus qu’attendu… Tout ceci crée de véritables liens entre ce bébé et ses parents, alors même qu’il n’est pas encore né. 

Alors quand ce rêve s’arrête, quand la nature en a décidé autrement et reprend cet enfant, le vide prend place. Malgré tout, le temps fait son travail et permet d’avancer. Certaines auront la chance d’accéder de nouveau à la maternité, d’autres non. Quoi qu’il en soit et malgré un processus de deuil bien entamé, très peu de parents acceptent et y repensent sans douleur.

 

 

Comment serait ma vie s’il était avec moi ? Est-ce que le deuil se fera un jour ?

 

La vie défile, les rires reviennent, les projets sont de nouveau là, mais un retour constant au passé demeure. Chaque date anniversaire, chaque nouvelle grossesse au sein du foyer ou chez les autres, chaque écoute ou vision du prénom donné à cet ange, renvoient directement vers une douleur cachée, enfouie dans le cœur de ses parents.  

Il arrive souvent qu’ils se demandent comment serait leur vie s’il était parmi eux? Comment serait sa personnalité, ses yeux, la couleur de ses cheveux, ses qualités et ses défauts ? Comme si ce manque ne pourrait jamais se combler totalement et que ce vide persisterait au-delà de leur vie. 

 

 

 

“Le deuil ne dure pas deux jours, mais toute une vie. La peine des parents n’est pas proportionnelle à l’âge du bébé décédé”

- Dr Marc-Antoine Marquis

 

 

 

Alors, ne faites pas comme si cette grossesse n’avait jamais existé ou que le deuil périnatal perdait de son importance avec le temps. Il est important pour l’entourage de prendre conscience de cette réalité. 

Fréquemment, après avoir accompagné ses parents en souffrance, la famille, les amis, les collègues passent à autre chose et peuvent commettre des maladresses. 

Exemples de phrases à éviter :

• Il est né sans vie, tu ne le connaissais même pas.
• C’était la volonté de Dieu.
• Tu n’es pas obligée d’en parler, c’est du passé !
• De toute façon, le bébé était malade.
• Ce serait pire si tu l’avais connu.
• Ne pas compter cette grossesse comme si elle n’avait jamais existé. 

 

Exemples de choses à dire :

• Je n’ai pas de mots, et ce n’est pas parce que je ne t’en parle plus que je n’y pense pas. 
• Je serai toujours là si tu as besoin d’en parler
• Prendre des nouvelles lors des dates anniversaires ou envoyer un petit mot aux parents. 

 

« Le processus de deuil relatif à un enfant ne se termine jamais. »

 

Prenez en conscience et accompagnez ses parents tout au long de leur vie, à avancer, malgré la condamnation qui est la leur, de garder un pied dans leur passé. 

 

Comment surmonter un deuil périnatal et apprendre à vivre "avec" ? 

Le deuil est propre à chacun et se vit différemment. 

Certains parents ont besoin d’en parler tandis que d’autres souhaitent être accompagnés, rassurés, conseillés, … 

 

C’est pour cela que Parent’UP  s’adapte aux parents en proposant 2 types d’accompagnement :

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