Le syndrome du bébé secoué

Pourquoi le syndrome du bébé secoué est dangereux? Est-ce synonyme de maltraitance? Comment prévenir ce syndrome? Nos psychologues vous répondent!

Le syndrome du bébé secoué

D'après la Haute Autorité de Santé, “Le syndrome du bébé secoué est un sous-ensemble de traumatismes crâniens infligés ou traumatismes crâniens non accidentels dans lequel le secouement, seul ou associé à un impact, provoque le traumatisme crânio-cérébral.” 

Pourquoi le syndrome du bébé secoué est dangereux?

Le syndrome du bébé secoué désigne un traumatisme crânien qui survient lorsque l’on secoue violemment un bébé ou un jeune enfant. Chaque année, plusieurs centaines d’enfants en sont victimes. À noter que ce chiffre ne représente que les cas diagnostiqués et déclarés.
Lorsqu’un bébé est secoué, des lésions cérébrales, oculaires et de la moelle épinière peuvent survenir, et ce, même si la tête de l’enfant ne reçoit aucun choc. En effet, sous l’effet des secousses, la tête du bébé se balance rapidement d’avant en arrière et son cerveau heurte les parois de son crâne.
Les conséquences de ces traumatismes peuvent être très graves pour l’enfant et inclure des séquelles neurologiques permanentes, ou même la mort.
 

Le syndrome du bébé secoué touche en moyenne 300 enfants de moins d'un an chaque année, dont 75% de moins de six mois. Plus de 10% d'entre eux décèdent et les ¾ des survivants gardent des séquelles à vie. Cependant, les diagnostics réels sont difficiles à réaliser tant le silence qui entoure cette forme de maltraitance est grand. 

Dans 50% des cas, on constate que les parents du bébé secoué sont les acteurs de cette maltraitance. Pourtant, la nounou, le cercle amical et les proches sont tout aussi “coupables”, car ils se répartissent les 50% restants de façon équitable. 


 

Est-il évident de repérer un syndrome du bébé secoué ? 

Les critères, médicalement décelables, sont objectifs, mais peuvent soulever certains questionnements. En effet, selon certains neurologues, il peut y avoir confusion entre une chute, un jeu maladroit et le fait de secouer un enfant. Ces trois actions pourraient amener le même type de lésions. 

De même, avant de parler du syndrome du bébé secoué, il est nécessaire de rechercher en amont une explication médicale. Car ces lésions peuvent aussi être liées à une méningite, une leucémie ou une maladie de coagulation […] . Certaines accusations faites de manière hâtive peuvent bouleverser la vie d'une famille. 

 

Le syndrome du bébé secoué est-il synonyme de maltraitance?

syndrome bébé secoué

Le syndrome du bébé secoué existe bel et bien, mais d'un point de vue purement judiciaire, il est à noter que très peu de parents inculpés avouent avoir secoué leur bébé. 

Les avocats expliquent que les aveux de maltraitances, de viols, de violences familiales sont courants dès lors qu’on met les adultes devant le fait accompli. Mais lorsqu’il s’agit de ce type de maltraitance, les parents, les adultes restent souvent sous le choc. Véritable tabou ou incompréhension face à un acte involontaire ? La plupart des adultes ont un casier vierge lors des faits. Cependant, il reste compliqué de ne pas associer l'état d'un enfant qui arrive mal en point à l'hôpital avec des faits de maltraitance. 

Une des grandes difficultés, c'est qu'un bébé ne peut parler. Alors dans ces cas-là, comment savoir qui est le coupable ? Un des parents ? Un membre de la famille ? Une nounou? Un voisin, un membre de la fratrie ? 

Vous aurez compris qu'il peut être difficile de sortir des suspicions lorsqu'on parle du syndrome du bébé secoué, tant au niveau des faits qu'au niveau de la personne à incriminer. C’est pour ces raisons qu’une vigilance accrue est de mise. Le plus souvent, ce type de drame arrive lorsque la personne qui s’occupe de l’enfant est exaspérée par ses pleurs ou perd ses moyens. 

 

Comment prévenir le syndrome du bébé secoué?

Parents, grand-parents, il n’y a pas de honte à avoir besoin de passer le relais ! Avant de dépasser vos limites, demandez à une personne responsable de vous seconder auprès de l’enfant. Si vous êtes seul, mettez l’enfant en sécurité dans une pièce et laissez-le se calmer le temps de prendre un bol d’air, de respirer… et de retrouver vos esprits. Secouer un bébé n’a rien d’anodin. 

Si vous ressentez le besoin d'extérioriser et de trouver des techniques pour vous apaiser, n’hésitez pas à demander à consulter l’un de nos psychologues en cliquant ici.

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